Facile, rapide et gratuit

Créez votre site maintenant

Je crée mon site
Site gratuit créé sur

On découvre l'ensemble

Visite numéro 2

27 Février 2021 - 

Visite numéro 2. Les objectifs sont clairs : vérifier l'état mécanique de manière plus poussée, rendre le véhicule déplaçable. Cela passe par une vérification moteur et roues, essentiellement. A notre arrivée avec mon ami Mouc, on a débâché la totalité de l'engin. Whaouh !

A la suite de quoi il est important de passer aux choses sérieuses. A cette fin,  vous pouvez visionner la première vraie vidéo de LTJ = La Tiny Jaune ! N'hésitez pas à partager et à vous abonner (je vous y invite !) et mettre un petit "j'aime" sur la vidéo. Pour me contacter et me poser des questions : rien de plus simple,  vous trouverez un petit bouton à cet effet.

 

Ont été mené(e)s :

  • vidange d'huile moteur (quel horrible goudron visqueux s'y trouvait)
  • purge gazoil soigneuse avec du gazoil propre
  • gonflage des pneus qui finalement tiennent tous le coup
  • relevé des données et prise des photos nécessaires aux dossiers FFVE

 

 

L'habitabilité de la semi est d'ores et déjà enthousiasmante. Il y a clairement quelque chose de bien à faire. Comme vous le verrez, 4 cylindres sur 6 du Perkins P6 ne donnent pas car les pistons de la pompe d'injection sont collés. Le radiateur mort a été emporté pour rénovation et la pompe à eau semble fuyarde et est totalement grippée. de quoi nourrir une deuxième session bien avant le départ du camion ! Place aux photos ci-dessous :

La vie sur coussins d'air

La magie des jantes à cercles après des années de rouille...

21 Janvier 2021 - 

J'ai confirmé au vendeur mon intention d'acheter le Berliet et sa remorque. Il faut donc que l'ensemble soit capable de rouler (c'est à dire de se déplacer en étant treuillé ou tracté sur quelques mètres) et que les freins ne soient pas serrés. Pour la question des freins (et autres observations plus poussées), je vais m'y rendre pour effectuer une première préparation au départ. Pour les pneus de la remorque, bien malades, j'ai décidé d'accélérer le remplacement des pneus arrière de mon U23 pour de magnifiques MITAS NB37 approche chantier neufs, afin de libérer de facto deux VOLTYRE 650x20, usés à 75% mais fiables et qui tiennent la pression. Ce sera largement suffisant pour déplacer la remorque de quelques mètres et la charger sur un porte-engins. Le démontage du premier pneu depuis sa jante à cercle s'est fait sans difficultés (ils ont été montés il y a 10 ans sur des jantes d'occasion plus ou moins belles). Le deuxième a demandé l'appui de ma chèvre hydraulique pour arracher le pneu serré par la rouille de la jante. Le godet de mon DB4 n'avait pas eu raison de l'assemblage ! Voici ma technique : après avoir dépressurisé, il faut naturellement retirer les cercles, et décoller flap et talon extérieur de la jante. Puis retourner le pneu sous les pieds de la chèvre, l'immobiliser avec des sangles. En tirant sur la jante à la chèvre (au maximum de ses capacités) et en tapant à la masse sur le pneu, on arrive à le faire bouger petit à petit jusqu'au "plop" final.

 Premier Coup d'Oeil sous les Jupons

Le plus beau moment de l'amour, c'est quand on monte les escaliers... (G. Clémenceau)

Première Marche - 

Une visite comme ça, c'est un peu comme s'apprêter à lever le voile sur un pan d'Histoire où les petites histoires rejoignent la grande. Comme quand on prend le temps de regarder dans les yeux une personne que l'on respecte ou que l'on admire, qu'on s'accroche à son regard et qu'on prend le temps de lui adresser un sincère "Bonjour Madame" (ou Monsieur), en lui serrant la main et en cherchant à savourer l'instant et à le transformer en quelque chose d'émotionnel, à vivre un échange. Alors ses yeux nous deviennent expressifs, sa poignée de main est vecteur d'un échange de sensations, d'émotions, car ladite personne n'est plus "un parmi les autres", elle n'est plus n'importe qui, elle devient quelqu'un qui a joué un rôle et partagé un moment, aussi court et anecdotique soit-il, avec nous. C'est un peu comme s'il y avait un cérémonial préalable à ce type de rencontre, de moment, comme s'il fallait être prêt à prendre le temps de les vivre, de les ressentir. Ça n'est pas un instant anodin.

Tant est si bien qu'une fois rendu sur place, j'ai d'abord cherché à créer un lien avec mon interlocuteur, qui, passionné (enfin, propriétaire a minima) de Citroën anciennes, m'en a donné lui-même l'opportunité. Traction 11 BL d'avant-guerre, Ami 6 repeinte dans un Vert Embruns tirant sur l'Agave, une GSA Vert Jade qui attendait patiemment, comme un chien couché les oreilles rabattues, devant l'entrée de son hangar à côté d'une pile de plateformes de 2cv et, donc, tout près du semi-remorque entièrement bâché.

30 janvier 2021, neuf heures - 

Chargement prêt pour parer aux plus probables éventualités. Contrairement à mon premier dessein, ce ne fut pas en C35 que je me rendis sur place mais en voiture, celui-ci ayant décidé de claquer un joint de culasse la semaine qui précéda ma visite. Qu'à cela ne tienne, je réduisis la voilure des préparatifs à la portion congrue : deux grosses batteries de 12 V, caisse à outils, salopette, souliers, torche lumineuse, gants, appareil photo et calepin. 

Trois heures trente de route, trois mugs de café, deux sandwichs maison, je traversai une Sologne se révélant magnifique au soleil après que les pluies se furent calmées pour quelques heures.  Il ne fut pas possible de débâcher l'ensemble du camion et de sa remorque, seules des photos de détail s'ajoutèrent à celles déjà connues. L'engin a environ 100 000 km, dont 65 000 au compteur normal et 37 000 au chronotachygraphe. Devenu obligatoire en 1972, cela corrobore un usage moyen de près de 6000 km/ an sur 18 ans, le dernier passage aux Mines datant de 1979 avec une durée de validité jusque 1980. Une vignette de 1980 est encore visible sur le pare-brise.

Carnets d'Entretien -

Tous les documents originaux du camion et sa semi traversèrent les années avec bonheur. Procès-Verbal de réception initiale, attestation de la société A.T.A.I . à Villeurbanne qui décrit les opérations réalisées pour la transformation du GAK 4 en tracteur, attestation de la maison Berliet autorisant la circulation dudit GAK 4 à un Poids Total Roulant de 11.000 kg (sic), carnet de suivi des passages aux Mines annuels, carnet d'entretien du véhicule. Mieux encore, le document descriptif de CE camion-là, détaillant les numéros de châssis, de moteur, de boîte, le type et numéro de pont, etc. est également présent. J'y appris que le pont arrière est (comme il était permis de le supposer) le pont court autorisant une vitesse de 65 à 68km/h maxi,  mais le véhicule n'a pas été équipé de réducteur à deux vitesses sur la transmission. 

Ma Photo - Pas de doutes, ce regard timide, c'est bien lui !

Acte de Naissance - 

A pleine charge (11 tonnes), les 83ch du 6.288 associés à une boîte 4 vitesses seulement amènent l'ensemble à un niveau de performances inférieur à celui d'un Citroën 55 contemporain, qui avec 86 ch pour 9,3 t de PTC ne se distinguait pourtant pas par une fougue débridée.  Commercialisé le 16 avril 1962, notre GAK 4 n° AN0563 a été immatriculé le 5 juillet de la même année. Sa remorque de date de mise en circulation "INCONNUE" a été immatriculée 705 GE 27 le 19 juillet 1962.  Les deux cartes grises ont fait l'objet d'un changement de propriétaire le 29 août 1968, a priori vers le gendre du propriétaire originel.  Peut-être est-ce à cette occasion que le tracteur Bleu Antilles a été repeint (maladroitement) en bleu ciel avec toit blanc ? Sur la bascule, le tracteur pèse 3000 kg à vide, sa remorque 4030 kg à vide mais avec son aménagement intérieur magasin (pas de photos). En charge, le tracteur a droit à 11 tonnes de poids total roulant et la remorque un PTC de 7900 kg.  Le Berliet, équipé d'une cabine approfondie, dispose de 5 places assises, et sa puissance administrative atteint 13CV.

Mon dessin au 1:20 - Principales dimensions de l'ensemble. Longueur totale 14 mètres. Longueur de la semi 11 mètres, hauteur extérieure 2,80 mètres, largeur de la remorque 2,40 mètres, du tracteur 2,30 mètres. Le plancher de la semi est à 0,55 mètre du sol, le col de cygne à 1,15 mètres. La remorque est montés en pneus jumelés 650x20, le tracteur en 700x20. La porte latérale gauche n'est pas représentée. Les ouvrants avant, latéraux droits et arrière ne sont pas visible sur cette élévation gauche.

Technique Tracteur - 

Sur la base d'un GAK 4 traditionnel : c'est à dire moteur 6.288, boîte HBJ8, pont arrière court 6x37, avec une cabine hors-série approfondie utilisée pour installer une banquette arrière de 3 places. L'arrière du tracteur est caréné masquant esthétiquement le réservoir d'origine et le coffre à batteries. Tous les soubassements sont très gras, gage d'une bonne préservation mécanique. La cabine est très peu corrodée, un peu en surface ci ou là, le bas d'une porte et les passages de roues avant.  L'éclairage est assuré à l'avant par deux phares Code Européen Marchal 128, à l'arrière par deux feux rouges Marchal trois fonctions (lanterne, clignotant, feu de stop). Deux fanaux Marchal, c'est le nom consacré, sont utilisés comme lanternes et feux d'encombrement avants (blancs vers l'avant, rouges vers l'arrière). Ils assurent aussi la fonction de clignotants. Les modifications de la société A.T.A.I. consistent en une sellette d'attelage, une valve de freinage principale et une commande de frein de secours pouvant être commandée depuis la cabine. Suite à l'obligation intervenue en 1972, le tracteur a été équipé d'un chronotachygraphe. Pas d'autres modifications significatives.

Ma Photo - Détail de l'éclairage avant du GAK 4 avec fanal Marchal

Construction Remorque - 

Construction très traditionnelle avec châssis aux longerons en U, entretoisés de tubes rectangulaires mécano-soudés supportant des planchers latéraux et un couloir central surbaissé, l'ensemble du plancher étant en bois, très bien conservé. L'ossature est en tubes d'acier également, bardés de tôles et doublés à l'intérieur, ce qui conduit à une isolation enlevant toute sensation de froid ou d'humidité intérieure. Cela a sans doute bien aidé à la préservation globale des aménagements. La semi-remorque dispose d'ouvrants articulés sur la totalité de trois de ses côtés (un petit à l'avant sur le col de cygne, tout le coté droit et un grand auvent à l'arrière). Les ouvrants sont en tôle d'aluminium sur armature bois. Leur légèreté (relative !) suggère que même avec trois côtés sans parois, l'ossature de la semi et de son toit assurent l'intégrité de sa structure. La semi est équipée d'un réseau électrique 220V avec globes et prises, d'étagères et présentoirs en bois au charme désuet, et de baies vitrées dans le toit permettant un éclairage naturel de l'intérieur (quand il n'est pas bâché !).  Feux de signalisation conformes à l'époque : deux gros feux arrière Marchal rouges, trois fonctions, que des feux d'encombrement latéraux, avant et arrière, plus ou moins cassés, complètent.

Ma Photo - Détail de l'éclairage arrière de la semi et son très insolent (mais légal) disque de limitation de vitesse à 85 km/h !

Freiner, c'est pour les lâches - 

Difficile de faire un croquis de l'installation avec une totale certitude. Mes observations sont celles-ci : le circuit hydraulique de frein principal du tracteur est équipé d'une assistance à dépression Hydrovac (de série) avec pompe à vide (sur le moteur) et réservoir à dépression. Ce n'est pas de l'air comprimé, mais un peu de cerveau, injecté dans le principe, permet d'assurer le freinage d'une remorque avec efficacité.

Partie I : le frein principal

Le frein principal du tracteur reste hydraulique sur les quatre roues, assisté par dépression. Lors du freinage, une des chambres de l'Hydrovac est mise à l'atmosphère d'un côté alors qu'elle est maintenue sous dépression de l'autre. Le différentiel de pression exerce une force et engendre un déplacement qui multiplient l'effort de freinage dans le circuit principal. Une dérivation du circuit de dépression est reliée à la valve de frein principal destinée à la remorque. Un flexible connecte le tracteur à la remorque et un vase récepteur se trouve derrière le col de cygne. Il est équipé d'un plongeur qui attaque directement un maître-cylindre. Lors du freinage du tracteur, la valve dose la mise sous dépression du vase de la semi, il en résulte une force que le plongeur applique sur le maître-cylindre qui refoule alors le liquide hydraulique sous pression dans les cylindres récepteurs des tambours de la semi : le frein opère proportionnellement à l'effort appliqué à la pédale par le conducteur.

Partie II : le frein de secours

Par un deuxième flexible, la dépression de la pompe à vide est communiquée à un réservoir additionnel équipé d'un clapet anti-retour et monté sous le col de cygne de la semi. Le frein de secours, comme le frein de parcage, est normalement serré. La mise en dépression le défreine. En cas de sollicitation du frein de secours, la mise à l'atmosphère permet le rétablit le freinage  En cas de rupture du flexible ou de l'attelage, la mise à l'atmosphère qui en résulte a également pour conséquence le serrage naturel des freins. De manière volontaire mais à la finalité identique, l'actionnement du frein de parc remet à pression atmosphérique la dépression précédemment accumulée, ce qui refreine, toujours sous l'action des ressorts de rappel.

Mes vidéos - Comme je suis loin d'être au top sur les vidéos, je vous invite à regarder les vidéos dans cette page ce qui permet de regarder dans le bon sens. Ne pas faire "Plein Ecran".  Le GAK 4 - Il est légèrement disproportionné au niveau de la cabine Relaxe dont les courbes ne sont pas hyper faciles à recréer. Quand je le passerai au Rotring je rectifierai cela. Il m'était important d'aller vite pour partager mes infos, desiderata et souhaits avec les sociétés de Tiny Houses.  La Semi - L'objet bien visible est de la réhausser. sur les vidéos vous pourrez voir ce que ça donne à l'échelle, au 1:20 précisément. Ce qui signifie que mon dessin fait 70 cm de long !

Allo Mademoiselle, Maillot 38-37

Ne ri-i-i-iez pas si je bégaye, c'est l'émotion !

6 janvier 2021 -

17h54. Mon téléphone, posé sur le siège avant droit du C35, s'allume. Je m'arrête mais rate l'appel. C'est le numéro du vendeur qui s'est affiché. Non sans une certaine fébrilité, je rappelle et le monsieur me répond, courtois mais concis. "Oui, oui, toujours disponible, vous êtes le premier que je rappelle. Oui, oui vous serez le premier à le voir. Rappelez-moi vendredi, je ne sais pas encore si je serai sur place ou reparti". Je glane quelques détails. Les papiers sont en règle, le semi-remorque est donnée pour un PV de 4030 kg et un PTC de 7900 kg. La longueur de l'ensemble atteint 14 m (!) et le tracteur ferait 3 t à vide et 11 t de PTC (!). Probablement une erreur de lecture, le GAK 4 n'a jamais fait plus de 7,5 t de PTC, il doit s'agir du PTR.

 

Mon rappel du vendredi 8 janvier ne donnera rien, l'homme étant reparti de la tanière du Berliet. On se re-rappelle "dans quinze jours"... J'étais rassuré qu'aucune mésaventure ne soit arrivée au vendeur. J'avais profité de l'intermède pour me renseigner et continuer mon projet qui peut être porté par tout autre support. Une fois que l'idée a germé, difficile d'en limiter la croissance. Ma vie va changer, l'avenir dira vers quoi, mais je ne compte pas en rester là.  25 janvier, je rappelle, une fois de plus sans avancée significative. Nous convenons d'un nouveau rendez-vous téléphonique le vendredi 29 janvier. Cette fois-ci c'est la bonne. Rendez-vous le lendemain à 14 h. Pendant ce temps la pluie continue de battre toutes les régions du nord de la France et espérer un moment de clémence des cieux relève de la gageure. L'année du GAK, 1962, la Société d'Emboutissage de Bourgogne, la S. E. B., promouvait sa toute nouvelle cafetière à pression en Uginox et deux ans plus tard Franck Alamo surfait sur les ondes en essayant péniblement de joindre Juliette pour l'emmener danser...

Le délire déclic

Ou comment un excès de Muscadet peut changer ta vie

Effervescence... 

La situation en 2020 et les confinements successifs m'avaient fait prendre conscience qu'un faisceau de choses germait dans mon esprit, visant à remettre en cause la vie et le mode de vie que j'avais.  Quand j'ai vu ce véhicule, moi qui ai déjà un mode de vie un peu différent et qui étais en pleine réflexion, j'ai fait le dessin ci-dessous que j'envoyais aussitôt à mes amis avec cet intitulé : "On a le droit de rêver, Merde!". Pour rire un peu. Mais j'avais inconsciemment fait entrer le loup du changement dans la bergerie de l'immobilisme.

Ce que j'y croque n'est pas tout à fait exact mais l'idée est là. Habiter différemment, être mobile, flexible, habiter et vivre avec moins, pour ne garder que l'essentiel. Mes recherches sur le phénomène des Tiny Houses rejoignaient à juste titre l'idée du support que je présente ci-dessous :

Je faisais les hypothèses suivantes : le camion serait un GAK 50 de 8,5 t de PTC. Erreur, à l'examen de documents d'époque je découvrais que le GAK 4 était le seul modèle correspondant à la description et à l'année identifiée, juillet 1962 (Merci le Catalogue des Catalogues !). Cela devenait donc un GAK 4 de 7,5 t de PTC. Mes recherches rapides m'amenaient à trouver que la puissance du Perkins 6.288 était de 89 ch soit 18,8 ch au litre de cylindrée, alors que le 4.192 basé sur la même cylindrée unitaire ne développe que 16,5 ch au litre. Il s'agissait en fait de 89 ch "pas DIN" puisqu'avec un nombre d'accessoires limité. La puissance réelle est de 83 ch à 2400 tr/min, soit 17,5 ch au litre ce qui est tout de même meilleur que le 4.192.

Je faisais également l'hypothèse que son PTR aurait probablement été porté à près de 12 tonnes, pour deux raisons : d'une part, une semi-remorque de ce type peut bien peser ses trois à quatre tonnes avec équipements. Si on les ajoute au PTC supposé du tracteur, on est autour des 11 à 12 tonnes. D'autre part, question de réglementation, le PTR de 12 tonnes était une limite de poids maximale des ensembles articulés pouvant être conduits avec l'ancien permis "poids lourds" (par opposition au "super-lourd"). Il aurait été peu stratégique de dépasser 12 tonnes, surtout pour se retrouver à peine au-dessus, les performances du tracteur limitant de facto le poids maximal admissible.

Ma Photo - Mise en plan d'une hauteur de 4m.

Extrait du Catalogue des Catalogues Exercice 1965

Enfin, j'imaginais que la semi mesurait environ 2,50 m de haut, et je la dilatais grâce à une règle de trois grossièrement appliquée jusqu'à cet excessif dessin de ce que je croyais alors être 4,10 m de haut. Ma règle de trois étant ratée, la hauteur frôlait les 4,80 mètres. Insensé !

Je commencais alors à chercher des informations sur le modèle. L'historique qui découle de mes recherches se trouve ici. Je me renseignais également sur les permis pour conduire un tel ensemble, cela faisant déjà quelques temps que j'envisageais de passer le permis C1, le "poids lourds léger", pour un PTC en-dessous de 7,5 tonnes (Pour aller voir mon U23 qui devrait redevenir un poids lourds de collection, lien ici). J'apprenais que l'extension C1E du permis C1 permet, elle, de conduire un poids lourds de moins de 7,5 tonnes de PTC attelé d'une remorque de plus de 750 kg dans la limite d'un PTR de 12 t. Par des circonstances de moins en moins fortuites, toutes les raisons convergent pour me signifier que cette trouvaille pourrait être un excellent support à mon projet, mais le vendeur demeurait injoignable. Cela me laissait du temps pour me documenter et tracer les grandes lignes du projet lui-même.

Plus récemment, je me suis rapproché de la Fondation de l'Automobile Marius Berliet où j'ai pu voir ces GAK 50, ce GAK 60 Jaune Vallauris et ce nuancier. Tout de même, ce Jaune !!

L'annonce

     Merci LeBonCoin 

28 octobre 2020 -

En flânant sur Le Bon Coin, à la recherche de rien, de tout, mais en surveillant un peu les beaux véhicules à vendre, dans la catégorie Berliet je remarque ce véhicule atypique entre des annonces pour l'export et des Berliet des années 80 qui commencent à être collectionnés. Les photos présentées sont peu nombreuses et de qualité moyenne. La présence des phares dans la face avant désigne ce camion comme un GAK 4 ou GAK 50. Manifestement il a été équipé de la "petite" cabine approfondie (+ 440 mm) contrairement aux modèles les plus lourds où elle était approfondie de 570 mm. Ce montage est hors-série sur ce modèle.

Le deuxième élément qui saute aux yeux est qu'il a été transformé en tracteur et il est toujours attelé à sa (longue !) semi-remorque magasin. Elle est aux couleurs d'une épicerie-biscuiterie de l'Eure, impossible d'en savoir davantage, sinon que l'immatriculation XX GE 27 date bien de l'été 1962 comme mentionné. 

La semi s'ouvre avec des panneaux articulés sur trois côtés et l'ensemble paraît bien conservé et n'être dehors que depuis peu, il ne semble pas avoir subi les outrages du temps malgré ses 58 ans à la date de l'annonce. Celle-ci est du 8 septembre 2020, mais malgré mes tentatives répétées le vendeur demeure injoignable...

Photo du site Le Bon Coin - Posez vos questions j'y répondrai dans une mise-à-jour du site !